Avant et après l'anesthésie

 

 

 

À quoi sert la rencontre avec l'anesthésiologiste?


La rencontre avec l’anesthésiologiste avant la chirurgie est un moment clé, car elle permet au patient d'obtenir toutes les informations concernant l’opération et l'anesthésie.

L'anesthésiologiste peut quant à lui personnaliser sa prise en charge afin d’assurer au patient le maximum de sécurité et de confort durant la chirurgie. Il interroge le patient pour bien connaître son état de santé, ses antécédents médicaux, chirurgicaux et anesthésiques, ses habitudes de vie, ses allergies et son profil pharmacologique. Il recherche également des problèmes de santé inconnus qui pourraient modifier son plan anesthésique. 

Selon les réponses du patient, l’anesthésiologiste présente les options anesthésiques et leurs bénéfices et risques potentiels. Les façons de soulager la douleur post-opératoire sont aussi discutées. Le patient et l'anesthésiologiste s’entendent ensuite sur les modalités anesthésiques et le consentement du patient est obtenu.

Cette consultation a lieu généralement juste avant la chirurgie, à l’arrivée au bloc opératoire.

 

 

Pourquoi le patient doit-il être à jeun avant sa procédure?


Il est recommandé de respecter un jeûne spécifique avant l’opération. Cela permet de minimiser le risque de pneumonite d'aspiration, soit  le passage d'aliments consommés ou d'acide gastrique de l'estomac vers les poumons lors d'une sédation profonde ou d'une anesthésie générale. 

Les délais du jeûne varient selon l’état de santé du patient et la chirurgie prévue. Le patient recevra des instructions en prévision de sa chirurgie.

 

 

Que se passe-t-il après la chirurgie?

 

Après une anesthésie générale, l’organisme élimine progressivement les substances ayant causé le sommeil anesthésique. C’est la phase du réveil. Les souvenirs du patient se limitent habituellement aux minutes précédant l’anesthésie.

Le réveil et la récupération complète des facultés mentales peuvent prendre de quelques minutes à quelques heures.

Après l’opération, le patient est conduit en salle de réveil. Selon son état de santé et la chirurgie effectuée, il y restera pour une durée variant de 30 minutes à quelques heures. Le patient quittera la salle de réveil lorsque les critères de surveillance du réveil seront atteints.

Les principaux critères de surveillance du réveil sont : 

  • Le niveau de conscience

  • La respiration

  • La pression artérielle et le pouls

  • Le tonus musculaire 

  • L’intensité de la douleur

La période de réveil impose un stress supplémentaire à l’organisme. Chez les patients fragiles, ce stress peut amener des complications respiratoires ou cardiaques. Dans certains cas, il donc est préférable que le réveil soit retardé ou se fasse plus progressivement. Le patient demeure parfois intubé et sous sédation pour récupérer de la chirurgie ou éviter des complications. Il est alors transféré aux soins intensifs.

Le transfert aux soins intensifs peut être déterminé avant l’opération. C’est souvent le cas pour les patients qui ont un problème de santé nécessitant une surveillance postopératoire particulière, ou si la chirurgie subie est majeure. Le séjour aux soins intensifs peut aussi être décidé à la dernière minute, si un imprévu survient pendant l’opération. 

 

La douleur après la procédure est-elle intense?


L'intensité de la douleur dépend de la nature de la chirurgie et de certaines caractéristiques du patient. La douleur est généralement temporaire et diminue en intensité dans les heures ou jours qui suivent la chirurgie.

Le soulagement de la douleur permet au patient de récupérer plus rapidement et de prévenir certaines complications. Une prise en charge optimale de la douleur permet au patient de bouger plus rapidement et de mieux respirer, dormir et manger. L’anesthésiologiste s’assure de diminuer la douleur lors du réveil du patient et participe souvent à assurer son confort dans les jours qui suivent la chirurgie.  

 

Comment la douleur est-elle évaluée?


Le rapport à la douleur est subjectif et varie selon les patients. Afin de personnaliser le traitement de la douleur et d'assurer son suivi, on utilise des échelles d'évaluation, comme l’échelle numérique. Cette échelle permet au patient de situer sa douleur entre 0 et 10 (0 : aucune douleur, 10 : douleur à intensité maximale). Cette évaluation est approximative, mais associée à d’autres paramètres, elle confirme l’efficacité du traitement antidouleur et des posologies adaptées aux besoins du patient. 

Si les douleurs persistent malgré le traitement analgésique, il est important de le signaler à l’équipe soignante. Cet inconfort peut traduire un défaut de posologie, un mauvais choix de technique ou d’agent analgésique, ou une complication chirurgicale. Dans tous les cas, ces douleurs persistantes feront l’objet d’une évaluation minutieuse et d’un réajustement du traitement.  

 

Quelles précautions doivent être prises au retour à la maison?

 

  • Il est préférable de rentrer accompagné à la sortie de l’hôpital 

  • Ne pas conduire un véhicule pour le reste de la journée

  • Privilégier des aliments légers 

  • Éviter les substances qui favorisent la somnolence (alcool, cannabis certains produits en vente libre, comme les antihistaminiques)

  • Prendre la médication prescrite

  • Consulter son médecin si des complications surviennent